Rechercher

L’ascension du Kilimandjaro par Virginie, IDEL en Savoie

L'ascension du Kilimandjaro par Virginie, IDEL en Savoie

Le métier d’infirmier libéral peut être passionnant et prenant à la fois. Certains IDEL se libèrent de leur quotidien grâce à des échappatoires tous aussi divers que variés. C’est le cas de Virginie Gervaise, infirmière libérale en Savoie, qui a entrepris l’ascension du Kilimandjaro en lien avec un objectif caritatif. Voici une interview de son récit d’aventure en février 2017.

Qui est Virginie Gervaise ?

  • Infirmière depuis : Novembre 2010
  • IDEL depuis : Janvier 2015
  • Nombre d’associés dans le cabinet : actuellement seule
  • Lieu de travail : plutôt rural
  • Moyen de déplacement : voiture
  • Nombre de kilomètres par jour : une centaine
  • Ses avantages du métier :
    • indépendance
    • organisation personnelle
    • relation avec le patient
  • Ses inconvénients du métier :
    • confiance dans le remplaçant
    • prévision financière en cas d’absence
    • charge de travail du fait de l’indépendance
  • Cliente CBA depuis : Décembre 2014
  • Passion : la montagne
  • Objectif caritatif : OEuvre Des Pupilles de Sapeurs Pompiers de France
Portrait Idel Viginie01

CBA : Comment est venu l’idée du projet en Tanzanie ?

Virginie Gervaise : Habitant en Savoie, j’ai toujours été proche de la montagne et j’aime la randonnée. Je souhaitais aller très haut sans pour autant faire de l’alpinisme. L’ascension du kKilimandjaro s’est imposé comme une évidence. Le toit de l’Afrique à 5895 m : c’est de la marche ! Cet été je prévois de faire le Mont Blanc, qui sera haut et technique à la fois.

CBA : Quel lien faites-vous entre l’ascension du Kilimandjaro et votre objectif caritatif ?

V.G. : C’était mon premier grand voyage et je ne souhaitais pas qu’il soit juste pour moi. Alors autant qu’il soit utile aussi à quelqu’un d’autre. J’ai donc lié cette action à l’Oeuvre des Pupilles Orphelins de Sapeurs-Pompiers. Etant moi-même infirmière-pompier depuis décembre 2014, j’ai fait un appel aux dons pour aider cette association. J’ai aussi proposé des partenariats : bronze : 1? pour 100m parcourus, argent : 1? pour 10m parcourus, or : 1? pour 1m parcourus. Avant mon départ, j’étais un peu mitigée quant au montant récolté, mais de nombreux dons ont été réalisés lors de mon aventure.

CBA : Comment avez-vous pu gérer l’organisation de votre aventure et votre métier d’IDEL au quotidien ?

V.G. : Entre infirmière libérale, infirmière-pompier et l’organisation du voyage, cela prend beaucoup de temps ! Mon travail a toujours pris une grande place dans ma vie, et j’ai la chance de faire cela avec passion.
Pour ce qui est de mon volontariat avec les pompiers, j’ai mis cette activité en stand-by le temps du projet. Côté cabinet, il y avait beaucoup de préparation pour le suivi de mes patients, d’autant plus que j’avais plusieurs remplaçants lors de mon absence.
Les consultations tous les jours n’ont pas aidé à ma préparation physique ! Dès que j’avais un moment le soir après la tournée et en fin de matinée, j’allais faire de la course à pied et du sport. Jusqu’en novembre 2016, j’étais avec une associée, donc cela me permettait d’avoir plus de temps pour moi. Ces derniers temps, c’était plus compliqué.

CBA : Comment s’est déroulé votre aventure du 4 au 12 février 2017 ?

V.G. : Cette expérience a été humainement impressionnante et m’a permis de rencontrer des personnes exceptionnelles. Je suis partie seule dans le cadre d’un voyage organisé. J’ai rejoint 3 autres personnes au départ de Paris, et nous formions en tout un groupe de 12 aventuriers, sans compter l’équipage local.
L’ascension s’est bien déroulée jusqu’à 5000m. De l’entrée du parc du Kilimandjaro à 1500m, nous avons enchaîné Machame Hut à 3050m, Shira Hut à 3700 m, Lava Tower à 4637 m, le camp Barranco à 3950 m, le sentier des pentes sud à 4200 m pour arriver à Barafut Hut à 4600 m. Les journées de marche passaient les unes après les autres, et à chaque moment de fatigue ou de baisse de moral, je repensais à tous ceux qui me soutenaient et à l’association.
Pourtant les conditions météo étaient très difficiles et un jour mon eau avait gelé pendant 3 heures. Etant donné que l’hydratation est indispensable pour éviter le mal des montagnes, je n’y ai pas échappé… Après 5000m, j’ai commencé à être vraiment mal : malade, froid, chaud… J’ai été obligée de m’arrêter à 5385 m car le mal de tête était vraiment trop fort.
Il faut savoir qu’il n’y a pas de secours possibles : une fois partie pour l’ascension, il faut redescendre par ses propres moyens. Le but étant d’arriver au sommet, je ressens une frustration énorme lors de la descente avec l’assistant guide. Pourtant, grâce au groupe avec lequel je suis partie, ma mascotte Pimponnette a pu toucher les neiges éternelles du toit de l’Afrique à 5895 m !

Portrait Idel Viginie07
CBA : Qu’est-ce que vous retenez de votre aventure ?

V.G. : Je trouve que mon travail est encore mieux qu’avant ! Mes patients ont suivi l’aventure grâce à un planning détaillé que je leur avais donné. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux ont fait des dons pour l’association. Ils sont fiers de leur infirmière et ça fait chaud au coeur ! Ils ont pourtant subi les changements d’infirmiers sans rien dire. C’est en revenant qu’ils m’ont avoué que ce n’était pas facile tous les jours, alors que je ne suis partie que 12 jours ! J’ai vraiment de la chance d’être infirmière libérale !
Mon voyage a été une aventure humaine avant tout. J’ai pu découvrir la mentalité de la Tanzanie avec des personnes qui ont toujours la joie de vivre, et qui pourtant n’ont rien. Cette belle leçon de vie doit nous faire souvenir que l’on n’a pas le droit de se plaindre.

CBA : Quels conseils donneriez-vous à un IDEL qui souhaiterait se lancer dans l’aventure ?

V.G. : Qu’elle fonce, et même qu’elle m’emmène avec elle ! J’ai réussi à le faire toute seule, et je vais même y retourner pour finir cette ascension. C’est une expérience hors du commun.
J’ai eu beaucoup de commentaires d’encouragement de la part des infirmiers libéraux, suite à votre publication sur la page Entre infirmières libérales. Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont soutenu. Je retente l’aventure pour terminer l’ascension en août ou en février l’an prochain, en lien avec la même association. Vous pourrez suivre cela sur ma page Facebook Kili 2017. Rendez-vous cet été, et d’ici là, continuez de vivre avec passion et voyagez !

 

Portrait Idel Virginie04 Portrait Idel Virginie06 Portrait Idel Virginie05

-- jours
-- heures
Conférence
Restez informé
Inscrivez-vous à notre newsletter
Dans la même rubrique
Commentaires
S’abonner
Notifier de
guest
1 Commentaire
plus récent
plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires